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Publié le 22 janvier 2019 | Mis à jour à 3PM

La contribution des capitaux privés pour le développement : un impératif moral et économique

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Les Nations Unies ont décrété le 24 octobre : Journée mondiale d’information sur le développement pour améliorer la diffusion d’information et la mobilisation de l’opinion publique, pour une meilleure prise de conscience des défis liés au développement international, et ainsi favoriser l’accroissement des efforts en matière de coopération internationale.

 

Vidéo (anglais) sur l'importance des partenariats pour atteindre les ODD, enregistré pour la journée internationale #Act4SDGs

 

L'état actuel du financement du développement relate un contraste frappant entre le budget nécessaire pour éliminer la pauvreté et protéger notre planète d’ici 2030, et les ressources financières dédiées à ces enjeux.

Les niveaux actuels de financement public et privé des objectifs de développement durable représentent environ 1,5 billion de dollars annuellement. Avec des besoins estimés entre 4 et 7 billions de dollars annuellement, la réalisation des ODD est confrontée à un écart d’investissement de plus de 2,5 billions de dollars annuellement.

 

Les défis en matière de pauvreté et d’atténuation des changements climatiques dans les pays en développement sont trop vastes pour que les gouvernements puissent les résoudre seuls.

 

Comment, et surtout qui va combler cet écart?

Les gouvernements, qui détiennent une part importante des ressources nécessaires pour atteindre les ODD, peuvent certainement en faire plus en augmentant leur budget d’Aide publique au développement et en améliorant la gestion de leurs finances publiques. Mais les défis en matière de pauvreté et d’atténuation des changements climatiques dans les pays en développement sont trop vastes pour que les gouvernements puissent les résoudre seuls.

On doit encourager davantage d'acteurs du secteur privé – locaux et internationaux – à contribuer aux efforts de développement, pour favoriser l'esprit d'innovation, la croissance des entreprises, la création d'emplois décents, en particulier pour les plus marginalisés, les femmes et les jeunes, et la création de richesses dont la majorité bénéficiera.

Les capitaux privés représentent un énorme potentiel de croissance des budgets de financement du développement. Au-delà de l’impératif moral d’agir pour les ODD, et sans parler des coûts considérables liés à l’inaction, investir dans les marchés émergents pour l’atteinte des ODD offre de grandes occasions d’affaires. Mais cet impératif économique est méconnu et sous-estimé et, bien que l'investissement d'impact gagne en popularité dans les pays de l'OCDE, la grande majorité des investisseurs n’osent pas placer leur argent dans les marchés en développement, plus risqués.

Nous devons innover et changer nos approches et mentalités pour transformer les marchés des capitaux, réduire les contraintes et atténuer les risques pour ainsi débloquer les ressources nécessaires pour passer de milliards de dollars aux billions de dollars requis pour réaliser l’ambitieux programme de développement dont nous sommes toutes et tous parties prenantes.

Chez FinDev Canada, nous sommes déterminés à mettre à profit nos compétences techniques, nos outils financiers, et une compréhension approfondie des contextes des pays émergents, afin de mobiliser un large éventail de partenaires – notamment des investisseurs, agences de coopération, organisations locales et internationales, entreprises privées - pour faire croître les investissements d’impact dans les pays émergents.

Nous sommes fiers de participer notamment au Forum canadien pour l’investissement d’impact et le développement – CAFIID – une association qui regroupe les organisations canadiennes engagées dans l’investissement d’impact pour le développement afin de faire progresser les flux de capitaux canadiens pour le développement.

Et nous sommes derrière le Défi 2X : du financement pour les femmes un projet ambitieux des Institutions de financement du développement (IFD) des pays du G7 qui invite les IFD à mobiliser leurs propres fonds et des capitaux privés pour favoriser l’essor des femmes comme entrepreneures, dirigeantes d’entreprise, employées et consommatrices de produits et services qui favorisent leur participation économique.

Nous souhaitons multiplier ce type de partenariats audacieux et judicieux, afin de mobiliser le secteur privé dans les efforts de développement afin de créer des communautés plus prospères, durables et équitables. Vous joindrez-vous à nous ?

Qu’en pensez-vous? Quelles solutions novatrices et durables doit-on mettre en œuvre pour augmenter les flux de capitaux privés pour le développement et la lutte contre les changements climatiques? Faites-nous part de vos réflexions ci-dessous ou sur Twitter, en indiquant le mot-clic #FinDevCanada.