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État du financement mixte dans les régions de l’Indo-Pacifique et de l’Asie du Sud-Est

Woman with hat picking rice in the rice fields
May 05

Lieu : Pavillon de l’Australie, Zone bleue

Panélistes :

  1. Joan Larrea, cheffe de la direction, Convergence, modératrice
  2. Lori Kerr, cheffe de la direction, FinDev Canada
  3. Dana Barsky, cheffe mondiale, stratégie de durabilité et de carboneutralité, Standard Chartered Bank
  4. Kitty Bu, vice-présidente, Asie, Global Energy Alliance for People and Planet (GEAPP)
  5. Mason Wallick, SEACEF

Format de l’événement : À la suite de cette table ronde, les membres de l’auditoire seront invités à prendre part à la conversation en donnant leur point de vue, en parlant de leurs expériences et en posant des questions.

Contexte :

Les économies des pays de l’Indo-Pacifique et de l’Asie du Sud-Est sont lourdement endettées et vulnérables au changement climatique, et les flux de capitaux climatiques traditionnels sont bien loin des niveaux nécessaires pour atteindre les cibles établies. S’il est vrai que le financement mixte a prouvé sa capacité à mobiliser des fonds au profit de zones généralement oubliées, Convergence note que le financement mixte pour le climat est en déclin. En effet, le volume de transactions de ce type a reculé de 55 % entre 2021 et 2022, et les investisseurs institutionnels tardent à intégrer le financement mixte à leur démarche stratégique. Or, le financement mixte a un rôle indispensable à jouer pour que ces régions atteignent les cibles de carboneutralité et opèrent leur transition énergétique. En Asie-Pacifique, les centrales au charbon sont à l’origine d’un cinquième des émissions mondiales et on ne s’attend pas à ce que la dépendance envers ce combustible diminue. Dans un tel contexte, le coût de la transition est évalué à quelque 9 billions de dollars chaque année d’ici 2050, et ce, uniquement pour les pays de l’ANASE. Dans cette région, le financement mixte vise surtout l’énergie. Ce secteur bénéficie du plus grand nombre d’ententes de financement en ANASE selon la base de données de Convergence, et l’énergie renouvelable est le plus important sous-secteur en termes de volume de transactions (33 %). Le financement mixte s’avère aussi prometteur pour soutenir le secteur énergétique en Asie du Sud, les transactions dans ce domaine représentant plus de 25 % du financement mixte déployé. Ce type de financement a aussi démontré son utilité pour faciliter la mise hors service précoce de centrales au charbon par l’intermédiaire de mécanismes de transmission énergétique (Energy Transmission Mechanisms). Cette table ronde sera l’occasion d’explorer les facteurs à l’origine de ces tendances, dans le but de mieux comprendre l’expérience du côté de l’offre (investisseurs) et de la demande (destinataires) de capitaux.

Selon les observations de Convergence, rares sont les investisseurs qui participent de façon régulière au financement mixte pour le climat. En effet, le rapport State of Blended Finance 2023 de Convergence a révélé que 64 % des investisseurs ont réalisé moins de trois placements dans des structures de financement mixte pour le climat. Le fait que les bailleurs de fonds officiels de la plupart des pays ne disposent pas d’un guichet central où les investisseurs qui s’intéressent au financement mixte peuvent discuter d’éventuels partenariats explique en partie cette situation. En outre, les investisseurs institutionnels n’ont pas encore traduit la rhétorique climatique en investissements climatiques sérieux.

Objectifs :

  • Comment exploiter le financement mixte afin de mobiliser des capitaux pour le climat (notamment pour financer la transition) en Indo-Pacifique et en Asie du Sud-Est?
  • Quels sont les principaux obstacles qui freinent la mobilisation à grande échelle et uniforme du financement climatique dans ces régions par les investisseurs institutionnels?
  • Est-ce que des structures de financement mixte pour le climat et des instruments novateurs ont fait leurs preuves pour atténuer les risques et encourager les placements privés dans ces régions? Est-il possible de reproduire ces réussites et d’en accroître la portée?